Enracinement et nodulation Vérifier l’état des pois en début de cycle
Il est conseillé d’évaluer la bonne implantation de la culture dès le stade 4-6 feuilles via une mesure de l’enracinement et de la nodulation. Ensuite, la croissance sera mesurée début floraison.
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Terres Inovia travaille actuellement sur la mise au point d’un tableau de bord avec une première déclinaison sur pois. « S’il est encore sous forme provisoire, nous avons toutefois déjà identifié des briques d’intérêts à surveiller », souligne Bastien Rémurier, référent protéagineux en zone Nord-Est chez Terres Inovia.
L’objectif de cet outil n’est pas de piloter en temps réel mais bien d’avoir du recul sur sa pratique en termes d’implantation (voir l'encadré) pour les années suivantes. « C’est aussi une façon de sensibiliser les producteurs, car beaucoup de choses s’opèrent finalement dès le début de cycle avec par exemple une grosse partie des racines et des nodosités qui se mettent déjà en place », confirme ce dernier.
Ainsi, même si on pointe souvent la phase de floraison comme étant très sensible aux aléas climatiques, il est important de noter que pour pourvoir à ses besoins énergétiques, voire de compensation lors de la phase de floraison, il faut déjà que la culture ait un bon enracinement et une bonne nodulation. « Cela va aussi aider à créer de la biomasse, de la réserve énergétique et aussi de la surface photosynthétique pour ensuite remplir ces besoins lors de la floraison », ajoute Bastien Rémurier.
Trois premiers indicateurs
Ainsi, il est pour le moment conseillé de vérifier trois points importants. Le premier, c’est l’évaluation de l’enracinement au début de la phase végétative, vers 4-6 feuilles. Il ressort qu’à ce stade une longueur de racine inférieure à 10 cm équivaut à un mauvais résultat et qu’il faut être entre 10 et 15 cm, voire plus, pour espérer avoir un bon rendement. C’est aussi à ce stade que les nodosités commencent à se mettre en place. « Un chiffre de 15 à 20 nodosités est jugé correct. En revanche, sous ce chiffre c’est mauvais et au-delà, très bon ! », ajoute l’ingénieur.
Au début de la floraison, deux indicateurs peuvent être employés pour déterminer si la croissance est satisfaisante. Toutefois, le premier, l’indice de nutrition azotée, n’est pas forcément accessible à tous car des analyses de teneur en azote sont nécessaires.
« Nous avons fait le constat assez alarmant que beaucoup de pois sont en sous-nutrition azotée et donc pas prêts à faire leur potentiel de rendement », confie à ce sujet Bastien Rémurier. À cette période, on peut donc plutôt se reporter sur le calcul la biomasse. Idéalement il faut environ 3 kg/m² pour que le pois exprime un bon potentiel par la suite.
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